Le graines de pavot peuvent-elles réellement entraîner un résultat positif lors d’un test de dépistage de drogue? Ces petites graines, souvent utilisées pour garnir nos pains et pâtisseries, contiennent des traces de substances opioïdes, telles que la morphine et la codéine, uniquement en raison d’une contamination naturelle qui survient durant la récolte.
Vous souhaitez comprendre comment éviter cette situation et pourquoi ces graines ne sont pas si dangereuses qu’elles en ont l’air? Le biologiste nutritionniste Dr. Simone Gabrielli fait le point sur le sujet.
Que sait-on sur le pavot à opium?
Le pavot à opium est une plante très polyvalente, cultivée pour divers usages médicaux et alimentaires. De cette plante, on extrait plusieurs substances, parmi lesquelles les alcaloïdes associés à l’opium, tels que la morphine et la codéine. Ces alcaloïdes se trouvent dans différentes parties de la plante, à l’exception des graines, et sont connus pour leurs propriétés analgésiques, ce qui explique leur utilisation en médecine pour soulager la douleur.
Les graines de pavot contiennent-elles des alcaloïdes de l’opium?
Les graines de pavot sont essentiellement utilisées comme élément alimentaire et pour l’extraction d’huile alimentaire. Elles sont très appréciées pour leur goût distinctif et leur polyvalence en cuisine, et sont fréquemment incorporées dans des produits de boulangerie.
En règle générale, les graines de pavot ne contiennent pas d’alcaloïdes de l’opium par nature, mais elles peuvent être contaminées lors de la récolte et du traitement. Cette contamination se produit quand les graines entrent en contact avec le latex de la plante (une sorte de sève laiteuse), souvent à cause de dommages causés par des parasites ou lors de la récolte. En conséquence, de petites quantités de morphine et de codéine peuvent se retrouver dans les graines. Il ne s’agit pas d’un processus complexe, mais simplement d’un phénomène naturel qui rend ces graines un peu trop attrayantes pour un test de dépistage de drogue.
La quantité d’alcaloïdesvarie selon la variété de la plante, les conditions de culture ainsi que les méthodes de traitement. Certaines variétés sont cultivées précisément pour produire des alcaloïdes destinés à l’industrie pharmaceutique, tandis que d’autres sont sélectionnées pour leur faible teneur en alcaloïdes et sont adaptées à une consommation alimentaire.
Comment éviter de fausses positifs lors des tests de dépistage de drogue?
Il n’existe pas de méthode infaillible pour déterminer combien de graines vous pouvez consommer sans courir le risque d’un faux positif. En effet, le niveau de contamination peut faire l’objet de variations significatives. Avant d’être commercialisées, les graines subissent des traitements tels que le lavage, le trempage et la cuisson, qui peuvent réduire leur teneur en alcaloïdes de 25% à 100%.
En tant que consommateurs, nous pouvons privilégier les produits de boulangerie : les pains ou gâteaux contenant des graines de pavot affichent souvent des niveaux très faibles d’alcaloïdes, grâce à un processus de cuisson qui peut réduire ces taux jusqu’à 80-90%, selon la température appliquée.
Toutefois, la meilleure solution reste de s’abstenir de consommer ces aliments pour être absolument certain de ne pas être positif. Pour minimiser le risque de faux positifs, l’ recommande aux athlètes de s’abstenir de consommer des aliments contenant des graines de pavot plusieurs jours avant une compétition.
En définitive, ces graines de pavot peuvent poser de réels soucis : bien qu’elles ne contiennent pas d’opium, leur consommation occasionnelle peut tout de même entraîner des résultats positifs à des tests de dépistage. Mais rassurez-vous, en cas de positivité, des vérifications supplémentaires seront effectuées.
